Ligue des Champions 2016: Zidane Règne sur l'Europe
Samedi soir à Milan, Zinedine Zidane est un peu plus entré dans la légende. A bientôt 44 ans, l'entraîneur du Real Madrid est devenu le premier entraîneur français à remporter la Ligue des Champions, après la victoire acquise dans la douleur face au grand rival de l'Atlético Madrid (1-1 puis 4-3 aux tirs au but).
Le club madrilène a ainsi décroché
sa 11e coupe aux grandes oreilles, dont trois avec le Marseillais, déjà
vainqueur de la compétition en tant que joueur en 2002 et en 2014 comme
adjoint de Carlo Ancelotti.
ET ZIZOU a pu pousser un gros ouf de soulagement. Et tout le Real Madrid avec lui. Vainqueur de son grand rival de l'Altetico hier à Milan (aux tirs au but), le club merengue a remporté la 11e Ligue des Champions de son histoire. Il y a deux ans à Lisbonne, la Decima avait déjà été décrochée face à l'ennemi madrilène.
Cette fois, ce sont les tirs au but qui ont sacré le Real. « Zidane
? Mais il n'y a pas de mots pour le décrire. C'est un Dieu ! Pas
seulement à Madrid ou en France, mais dans le monde entier. » Luis, cuisinier
de 40 ans et supporteur du Real présent à Milan, n'a pas complètement
tort. Considéré en tant que joueur comme « un génie » ou « une légende »
par les fans merengues, le Français est définitivement entré dans
l'histoire.
A moins d'un mois de son 44e anniversaire (le 23 juin), le Marseillais devient le 40e
entraîneur de l'histoire à décrocher le graal, sous les yeux de ses
illustres prédécesseurs Fabio Capello ou Alex Ferguson. Le Ballon d'Or
98 entre surtout dans le cercle très fermé des sept techniciens à avoir
soulevé la coupe aux grandes oreilles en étant sur le terrain puis au
bord. La première fois, c'était en 2002 avec le... Real. Déjà !
« Un souffle nouveau »
Comme il l'avait décrit la veille,
l'émotion doit être « différente », mais tout aussi intense. Et la
satisfaction énorme, lui l'ancien entraîneur de la réserve madrilène
propulsé à la tête du grand Real il y a seulement cinq mois. « Il a pris
l'équipe dans une situation compliquée », confirme Andres, 46 ans.
« On n'espérait pas que son arrivée ait autant d'impact sur l'équipe et sur le jeu alors qu'on s'ennuyait avant », constate Robert, 20 ans et étudiant. Une impression longtemps mise à mal par les Colchoneros hier. Chewing-gum à la bouche tout au long du match et arpentant sa zone, voire même au-delà, Zidane n'a pas été entendu par ses joueurs lorsqu'il s'est adressé à eux après l'ouverture du score de Sergio Ramos, visiblement entaché d'un hors-jeu, avec le doigt pointé sur la tête. Comme pour leur dire: « On ne lâche pas les gars! Le mental ! »
Après le penalty manqué par Antoine
Griezmann, Simeone a effectué un coaching gagnant en faisant entrer
Carrasco, auteur de l'égalisation. On pensait alors que Zidane le
réservé et l'adepte de la possession perdrait son duel contre Simeone
l'extraverti et le défensif. Pour Uri, venu d'Israël, « Zidane a apporté
un nouveau souffle à l'équipe, elle est plus unie maintenant », estime
le conseiller financier de 50 ans. Si le Roi d'Espagne était à San Siro,
les Merengues se sont, eux, trouvé un nouveau souverain: Zizou. Et Luis
le cuisinier de conclure: « Ce n'est pas la dernière qu'il va gagner »
«C'est énorme de la gagner comme entraîneur N°1»
«J'ai déjà gagné comme joueur, mais la gagner comme entraîneur N°1,
c'est énorme», s'est exclamé Zinédine Zidane après la victoire de son
équipe du Real Madrid devant l'Atletico Madrid.
«Ancelotti me disait qu'il espérait que je puisse la soulever en tant
que coach principal (il était l'adjoint d'Ancelotti au Real lors de la
dernière victoire en 2014). Et il avait raison, la joie est énorme», a
réagi sur beIN Sport «ZZ», en poste au Real depuis janvier.
«Je suis vidé, mais ce n'est que du positif, quand vous réalisez ce
qu'on a réalisé toute la saison, ça veut dire qu'on a bien travaillé,
que le message est passé, que les joueurs m'ont suivi, que je les ai
suivis et c'est comme ça qu'on a réussi à gagner cette Ligue des
champions», a encore dit Zidane, vainqueur de la C1 comme joueur en
2002, avec le Real déjà.
«J'en ai rêvé quand je suis arrivé, on a lutté jusqu'à la dernière
minute, jusqu'aux penalties, et je suis heureux pour tout le monde», a
conclu le technicien français.
Le Parisien
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